Tout a basculé tellement vite... Notre monde était loin d’être parfait, mais il nous convenait, même avec ses défauts il nous donnait accès à l’épanouissement, au bonheur. Beaucoup de gens se plaignaient quand même, poursuivant vainement un idéal de civilisation qui n’était qu’un rêve éphémère. Si seulement ils avaient vu de leurs yeux ce que notre monde est devenu, ils auraient idolâtré la vie qu’ils menaient... Tout commença avec une très forte explosion. Certains l’appellent apocalypse, et à vrai dire, ce qualificatif est sans doute le meilleur mot pour décrire ce qui arriva. Il s’agissait en réalité d’un mystérieux engin, une sorte de conteneur égaré en chemin... Qui atterri en pleine sur la Terre. Personne ne savait d’où il provenait. Mais ce qui comptait au fond, c’est ce qu’il contenait : une substance chimique inconnue, une nouvelle arme dangereuse avec des répercussions inimaginables. L’inquiétant appareil n’avait pas encore touché le sol que déjà tous les services de télécommunications et les appareils électroménagers étaient hors-service. Je vous laisse imaginer les conséquences que cela entraîna; nous sommes tellement habitués à vivre avec la technologie, que quand une panne générale s’empare d’une ville, d’une pays, de toute la planète, les gens deviennent fous, c’est la panique la plus totale. L’hystérie, la folie. La violence surgit très rapidement. C’est le premier réflexe pour cacher sa peur. On se montre fort, mais on oublie que ce qui compte, c’est le mental, pas le physique. Les heures passent, les jours, et rien de revenait à l’ordre; au contraire, la situation empirait. Le barbarisme, la loi de la jungle: seuls les plus forts, régnant en maîtres, ayant le droit de vie ou de mort. Le monde civilisé recula de 50 ans, les principes disparaissaient, le seul but était de survivre, quel qu’en soit le prix. Mais tout ça n’était que le début... Car, d’une part, tout renaît de ses cendres et, d’autre part, l’engin responsable de l’explosion n’avait pas fini de faire débarquer ses mystères sur notre planète. Peu à peu, des phénomènes surnaturels se produisirent, ressemblant d’abord à de simples coïncidences, puis se révélant comme des faits indéniables d’une activité para-humaine. La frontière entre réalité et fiction se brouillait, on n’était plus sûre de rien. C’est une fois de plus la peur qui fut le moteur des comportements adoptés. La science voulu contrer ces incroyables faits qui dépassaient l’entendement, et se mit à créer génétiquement des soldats entraîné pour toute forme de guerre, pourvus de facultés inédites qui leur permettraient de faire face à n’importe quelle situation. Voilà le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Un monde de guerre, de peur et d’incrédulité, ou tout se mélange, rien ne s’explique, et tous les jours des gens meurent dans une société où plus rien n’a de valeur.

© Reb'

Willamette; Delaware; USA

Cette sonnerie, stridente, forte à ses oreilles. Cassie se réveilla en sursaut, elle ouvrit les yeux et se tourna vers son radio-réveil. La lumière rouge l’aveugla un instant, puis elle put lire 23h45... Minuit moins le quart, pourquoi son réveil se mettait-il à sonner ? Elle ne l’avait pourtant pas programmé. Elle donna un grand coup sur le dessus de l’appareil et se rallongea… Le cœur battant, Cassie se faisait des peurs idiotes, anxieuse, souvent pleine d’angoisse. Comme cette peur stupide des chiens, qu’est-ce qu’il lui faisait peur en eux ? Leurs crocs, leurs mâchoires, un peu tout, cette peur remontait à son enfance, quand elle s’était faite mordre. Cette peur était stupide, et elle le savait. Elle rafla son téléphone portable d’un geste de la main, et regarda le petit écran. Pas de message. Deux jours qu’elle n’avait pas eu de nouvelles d’Andrew, tout ça à cause d’une dispute idiote. Après tout pourquoi ne voulait-elle pas habiter avec lui ? C’est-ce que faisait les couples normaux… Dans un long soupir, elle ferma les yeux puis enfouie sa tête dans son oreiller. Il fallait qu’elle dorme, elle se levait tôt pour travailler demain. Une chose la gênait… Cassie ouvrit les yeux, et dans un sursaut elle aperçue un gros molosse, babines relevées, croc ressortit. La jeune femme se redressa et en aperçue deux autres… Elle poussa un crie et se mit à courir. On retrouva Cassie Cooper un jour plus tard, morte, déchiquetée.

© leavesden

Citation :

Clarissa pour CNN.
Bonsoir, je suis actuellement devant la maison d’Andrew Foster, retrouvé mort il y a un peu plus de cinq heures. Les circonstances de cette mort sont encore floues, nous savons juste que le jeune homme a été brûlé vif. Crime ou suicide d’un amoureux désespéré ? Oui car, il y a à peine trois jours, sa petite amie Cassie a été retrouvée inerte chez elle…

Beaucoup on crut avoir à faire à un tueur en série, une sorte de grand malade… Sauf qu’il y avait plusieurs points mystérieux sur les deux premières victimes. Cassie s’était faite déchiquetée, sans trace d’effraction, verrou fermé de l’intérieur, fenêtre fermée. Chez Andrew la même chose, tout bouclé, aucun bidon d’essence, aucune allumette, briquet, rien. A croire qu’il avait prit feu tout seul… Puis, après déclaration du médecin légiste, on constata que les deux victimes étaient mortes à minuit pile. Suite a ces découvertes, les scientifiques, les militaires, le gouvernent désertèrent la ville et décidèrent d’oublier les deux décès mystérieux de Willamette. Sauf que tout continua, d’autres habitants furent frappés d’une drôle de mort. Tout s’expliqua pour un petit groupe d’habitants, il n’y avait aucun tueur en série, aucun fou allié dans cette petite ville tranquille… Juste un phénomène surnaturel…
Andrew avait peur du feu, Cassie des chiens, on les avait retrouvé brulé vif, et déchiqueté. Une explication irréaliste, mais qui concordait tellement bien. Alors la résistance des habitants se mirent en place, chacun chercha la cause et une théorie se forma. Notre plus grande peur prenait forme, sans prévenir, et c’est cette peur qui causait notre perte. Les habitants décidèrent de s’entraider, nos peurs étaient réelle, on pouvait donc les tuer nous aussi… Et puis pas la peine d’espérer s'endormir et passer la nuit sans encombres… Puisque votre réveil sonnera, à minuit moins le quart…

© Kanala